Louise from London 3
En direct de Londres, par notre journaliste de choc....
Photo piquée sur Facebook sans l'autorisation de son auteur !
"Voici quelques nouvelles toutes fraîches de la vie de deux londoniennes
car il paraitrait que l'on n'en donne pas assez.
J'espère que pour vous
tout va bien en France, que les fêtes se préparent pour le plus grand
plaisir de tous. Moi je travaille beaucoup, environ quarante heures par
semaine, parfois plus, parfois moins, sachant que je commence tout le
temps à cinq heures du matin ; la semaine prochaine je suis censée
ouvrir la boutique toute seule; je sais pas ce qu'il leur prend de me
faire confiance comme ça, j'espère que j'oublierai pas des croissants
dans les fours ou des trucs comme ça.
Ce boulot est épuisant, je passe
parfois onze heures d' affilé sans m'asseoir. Le magasin s'appelle
"Délice de France", autant vous dire qu'il y' a une bonne dose d'humour
dans ce nom car je n'ai jamais mangé la moitié de ce que je cuisine en
France. A vrai dire c'est de la bouffe anglaise à laquelle on ajoute un
peu de béchamel, quelques quiches lorraines et tout à coup l'enseigne
"délice de France" prend tout son sens.
Je travaille avec mon ami
Martin, nous sommes les deux p'tits jeunes cuistos français. Nous
galérons un peu avec l'Anglais, heureusement nous bossons avec des
polonaises, indiens, pakistanais, espagnols, italiens, portugais,
latinos, chinois, coréens, mais aucun anglais; tous comprennent donc
les difficultés que nous rencontrons avec la langue et nous aident. Le
problème c'est que tout le monde parle un peu ptit nègre du coup. Un de
ces quatre je vous parlerai des hygiènes qui sont à vous dégoûter de
manger ailleurs que chez soi.
Sinon je n'ai plus grand temps pour savourer ma vie de nuit à Londres puisque je travaille, je suis donc complètement décalée par rapport à mes deux coloc. Voilà, sinon avec Martin nous commençons à regarder les apparts, nous aimerions bien nous prendre une coloc autour de mi janvier. La résidence devient de plus en plus désertique, nombreux sont ceux qui sont rentrés pour noël et je commence à avoir un p'tit pincement au coeur à l'approche de cette fête familiale. La ville sent noël, elle déploie toutes ses petites loupiotes, les sapins sont aux portes des magasins et les rues commerçantes sont encore plus impraticables qu'à l'ordinaire.
Voilà les amis, la famille, on pense bien à vous, on vous embrasse fort en cette période où il ferait bon d'être chez soi avec les siens.
On vous attend tous avec impatience dans notre humble demeure
Louise.